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BRGM Extrait de la carte géologique du Calvados, dressée en 1825.
 
L’instant 1/60
1746-1959 : Le BRGM est l’héritier d’une longue tradition scientifique

– Les prémices de la carte géologique remontent au 18e siècle, lorsque Jean-Étienne Guettard, minéralogiste, botaniste et médecin, commence à s’intéresser au sous-sol et publie une première ébauche maladroite d’une carte géologique. L’Exposition universelle de 1867 va donner une impulsion à la carte géologique : le Service de la carte géologique de la France est institué par Napoléon III en 1868. C’est dans les années 1940 que le premier ancêtre direct du BRGM, le BRGG, est créé afin de conserver les données du sous-sol.

Tout commence en 1746, lorsque Jean-Étienne Guettard, publie un ouvrage intitulé Mémoire et carte minéralogique sur la nature & la situation des terrains qui traversent la France & l’Angleterre. Sur sa carte, en plus des indications ponctuelles déjà citées, il figure trois «bandes» plus ou moins concentriques, correspondant à des terrains « sablonneux, marneux ou schisteux » qui joignent une grande partie du bassin de Paris aux régions d’Angleterre. Ainsi se trouve réalisée, d’une façon encore rudimentaire, une première tentative de cartographie géologique. Les premiers progrès significatifs apparaissent dans la première moitié du XIXe siècle. En 1816, Jean-Baptiste Julien d’Omalius d’Halloy propose l’Esquisse d’une carte géologique du bassin de Paris et de quelques contrées voisines à l’échelle 1/800 000 (1 cm pour 8 km). En 1841, deux jeunes ingénieurs des Mines, Armand Dufrenoy et Léonce Elie de Beaumont établissent la Carte géologique de la France à l’échelle 1/500 000, le résultat de dix ans de travail.

Napoléon III signe le décret instituant le Service de la carte géologique de la France
À l’occasion de l’Exposition universelle à Paris en 1867, un panneau de 67 cartes géologiques, couvrant un vaste secteur entre la Normandie et la Loire, est exécuté. Le succès est tel que l’administration des Mines recommande l’extension à tout le territoire de cette couverture géologique à l’échelle 1/80 000 (1 cm pour 800 m). Le 1er octobre 1868, Napoléon III signe le décret instituant le Service de la carte géologique de la France dont la direction est confiée à Léonce Elie de Beaumont. À l’entre-deux-guerres, Edmond Friedel, ingénieur des Mines, et Pierre Pruvost, professeur à la faculté des sciences de Lille, prônent la création d’un organisme chargé de sauvegarder les données du sous-sol. En 1941, le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG) est mis sur pied. La direction en est attribuée à Edmond Friedel, assisté de Jean Goguel, un événement qui constitue en quelque sorte l’acte de naissance du premier ancêtre direct du BRGM actuel.

Des Bureaux miniers au BRGM
Après-guerre, la France s’équipe de structures capables d’agir dans le domaine minier en s’inspirant d’un modèle éprouvé, celui du Bureau de recherches et de participations minières (BRPM), créé en 1928 au Maroc. C’est ainsi qu’en 1948 le Bureau de recherches minières de l’Algérie (BRMA) et le Bureau minier de la France d’outre-mer (Bumifom) voient le jour, suivis l’année suivante par le Bureau minier guyanais (BMG). Structure majeure, le Bumifom, qui a compétence sur les territoires des anciennes Afrique occidentale française (AOF) et Afrique équatoriale française (AEF), sur Madagascar et la Nouvelle-Calédonie, va progressivement absorber la Direction fédérale des mines de l’AOF, l’Institut équatorial des recherches géologiques et minières de Brazzaville, la Direction de la géologie et de la prospection minière du Cameroun et certaines activités à Madagascar et en Nouvelle-Calédonie. En 1958, un accord avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca) confie au Bumifom l’exploration en AOF et AEF (du fer, du charbon, du manganèse). L’effectif est alors de 2 173 employés. En 1953, le BRGG est remplacé par le Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières de la France métropolitaine (BRGGM). Tout en reprenant les attributions du BRGG en matière de recherche géologique et géophysique, cet établissement public à caractère industriel et commercial (ÉPIC) hérite également de ses prérogatives concernant le recueil, l’archivage et la mise à disposition du public de la documentation sur le sous-sol. De plus, il bénéficie de toutes les possibilités offertes à une entreprise minière : il est habilité à acquérir les titres miniers nécessaires à ses activités de prospection et d’exploitation et à la prise de participations dans des sociétés d’exploitation. À partir de 1958, le contexte national et international se transforme. La Communauté européenne fait ses premiers pas, différents pays d’Afrique et Madagascar accèdent à l’indépendance. Pour s’adapter à ce nouvel environnement, décision est prise de regrouper les organismes de recherche géologique et de prospection minière. Le nouvel EPIC est bâti autour du Bumifom, et agrège trois autres entités : le BRGGM, le BRMA et le BMG.
Le 23 octobre 1959, un décret annonce officiellement la naissance du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).


Edmond Friedel, directeur du BRGG, 1941. Edmond Friedel, directeur du BRGG, 1941.


Edmond Friedel, directeur du BRGG, 1941. Le siège social du BUMIFOM à Tananarive (Madagascar, 1950).
 
 
 
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